Sujet: La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia Mar 3 Sep - 13:28
Anthéia & Elijah.
« La séduction du vol réside dans sa beauté. »
Le temps n'est pas toujours aux conflits, aux menaces et autres missions. Encore aujourd'hui, le prince offrait sa présence à l'un de ces banquets organisé à la cours, de bon cœur. C'était en soit un moment de détente, de partage... Comble en ces terres parfois épuisées, pliant sous le poids d'une domination sans égale. Et Elijah en venait à se demander si son frère avait conscience de ses pulsions dévastatrices. Certes, elles étaient dues à son jeune âge, à sa fougue de souverain conquérant, au souvenir même de leur défunt père. Mais il était pourtant doté d'une intelligence certaine, qui ne pouvait l'excuser. Pourquoi ne pas en faire meilleur usage ? La question allait rester en suspens encore un temps, ne pouvant trouver de réponse suite à quelques futiles réflexions. Et surtout pas en ces instants de fête ! Car le roi avait peut-être un sens des festivités plus aiguisé que celui de la diplomatie et de la guerre. Il aimait se montrer, bien plus que recevoir ; lui permettant ainsi d'étaler son pouvoir sous les yeux de tous. C'était une manière de récolter nombreuses marques de respect et d'admiration de sa cours, se gardant bien de l'hypocrisie qui en découlait de toute part. Hypocrite, qui ne l'avait jamais été en ce bas monde ? Aussi bon que l'on voulait bien le décrire, Elijah aussi affichait un sourire qui n'était pas toujours des plus honnêtes. Il se montrait sous son meilleur jour, dissimulant ses secrets, ses fautes, ses convictions... Assis à sa table, il échangeait quelques mots avec les invités du roi, tout en recevant les salutations des tables voisines. Certains grands hommes présentaient leurs filles, d'autres gratifiaient les héritiers de Cijan de présents coûteux. L'ambiance était à la fête. Musiciens et danseurs s'accordaient pour offrir un spectacle digne des plus grands, tandis que les serviteurs de sa majesté s'attelaient à remplir les coupes des meilleurs vins de la région, à porter de nombreux plateaux chargés de viandes, légumes, fruits et autres douceurs... Ils ne devaient manquer de rien. Tout comme ce banquet ne devait manquer de couleurs et de chaleur.
L'alcool échauffait les esprits des hommes, c'était un fait. Il pouvait se jouer de nos sens ou encore délier nos langues. Mais en croisant ce regard, Elijah fut convaincu de ne pas avoir suffisamment bu pour mettre son trouble sur le compte de la boisson. Il l'avait déjà croisé, il n'y avait aucun doute à avoir. Comment oublier ces yeux, emprunt d'une liberté assumée, d'un brin de provocation et d'une méfiance presque inquiétante ? Comment ne pas se souvenir de ce culot ? Ce que cette étrangère, cette inconnue, avait volé le frère du roi, en personne. Une pauvre folle sans doute... Inconsciente et téméraire. Sans doute oui, puisqu'elle était là, à quelques pas de lui, de l'autre coté de la table. Discrète, presque effacée pour le coup, elle s'était préservée de la moindre esclandre. Comme si Elijah allait se donner en spectacle et expliquer à qui voulait bien rire de lui que cette femme lui avait échappé en l'espace de quelques secondes à peine... Néanmoins, il ne pouvait pas résister à l'envie de lui parler, de lui faire savoir qu'il l'avait reconnu. Il se revoyait dans cette ruelle, après lui avoir couru après pour récupérer ses effets. Aujourd'hui, une autre femme semblait se tenir devant lui. Mais elle n'en était pas moins intrigante, du fait qu'il ne savait rien d'elle. Le déguisement était travaillé, il devait le reconnaître. A tel point qu'elle se fondait dans la masse des domestiques avec une aisance rare. S'excusant auprès de ses convives, il se redressa au moment même où elle longeait leurs sièges et lui barra le passage d'une simple main tendue. « Cette tenue vous convient bien mieux, voleuse... » Le dernier mot lui avait été soufflé à son oreille, accompagné d'un léger sourire qui avait presque teinté le son de sa voix. Il la fixait, attendant des excuses en bonne et due forme.
◭ Anthéia H. L. Cocciante
Tant que vous êtes en vie il n'est jamais trop tard. Il faut tout oser, toujours.
▽ parchemins. : 92 Localisation : En train de te faire les poches
uelle douce mélodie que le brouhaha de la foule qui t’entraîne et te traîne au grès de ses envies, la plupart des gens n’aiment pas la foule, trop de monde, trop de bruits mais toi bien au contraire tu en raffole et la recherche, elle t’aide à te cacher te camoufler parmi eux. Certains te penseraient brebis parmi les loups mais c’est là toute l’astuce, pourquoi se méfierait-on d’une brebis ? Aujourd’hui se tient un banquet grandiose dans la capitale de l’empire, une aubaine pour toi qui sait tirer profit de chaque situation. Par le plus grand des hasards tu es parvenue à soudoyer une des domestiques du château pour que tu puisses prendre sa place et servir à la fête, enfin même si tu te plais à penser que ta force de persuasion y est pour beaucoup. Elle a accepté plus rapidement que tu ne le pensais et pour une somme ridiculement petite comparé à la fortune que tu compte amasser en cette belle après-midi. Tu as réussi à infiltrer le château avec une facilité déconcertante en fin de compte, ils devraient vraiment songer à renforcer leur sécurité. Quoi qu’il en soit tu ne vas pas te plaindre de ton sort bien au contraire, tu te réjouie que ton stratagème fonctionne, tu es parvenue à te fondre parmi cette mer de gens, déguisée et tout charme en avant tu déambule à travers les invités portant sur ton plateau d’argent une carafe de vin. Veiller à ce que leur coupe soit toujours pleine voilà ton rôle officiel dans cette affaire mais en réalité tu es là pour des raisons bien moins honorables. Dans cet accoutrement tu ressemble bien plus à une danseuse des mille et une nuit qu’à une servante mais peu importe le masque du moment qu’il cache ton vrai visage. Présente pour distraire et plaire aux convives de sa majesté, servir ces messieurs, sourire à ces gentes dames rien de plus facile. Pourtant tes intentions sont toutes autres car tandis que leurs pensées sont à la danse et au festin les tiennes sont bien ailleurs, près de leur bourse rempli d’or que tu t’empresse de subtiliser dès que qu’une occasion se présente. L’œil vigilent, tes sens aux aguets tu ne perds pas une miette de ce qu’il se déroule, tu attrapes les opportunités les unes après les autres, ton doigté précis s’empare de leurs bijoux et autres babioles clinquantes. C’est fort simple en fait tu es tranquillement en train de faire ton marché sans que personne ne s’en aperçoive. Décidemment les gens riches sont bien trop oisifs pour toi, s’ils possèdent tellement qu’ils ne prennent même plus la peine de faire plus attention alors tu te fais une joie de leur dérober tous ces encombrements.
Tu les contemples d’un œil méprisant, tu exècre cette atmosphère hypocrite et tous ces faux semblants, c’est faux sourires, fausses courbettes, fausses promesses, même en trichant tu reste cent fois plus authentique qu’eux. Tu es sans far et artifices tu n’aimes pas te glisser dans la peau d’une autre comme ces pantins car c’est bien cela qu’ils font ici, ils jouent la comédie. La cour n’est qu’une grande mascarade où chacun tient sa place et tu n’y as bien évidemment pas la tienne. Tu regarde, un sourire moqueur au coin des lèvres, ces courtisans se ratatiner devant le roi, se battant pour recueillir ses faveurs, c’est à qui sera le plus ridicule. Tu n’aime pas l’étiquette et encore moins toutes les obligations que chacun doit remplir ici, tu n’es pas faîte pour cela, tu ne l’as jamais été. Cependant tu ravale ton écœurement et te contente de dépouiller ces nantis ventripotents. Si une partie de toi les déteste une autre pourtant les envie, jalouse leur insouciance bien loin des problèmes du peuple. C’est étrange car ce peuple tu n’en fais pas vraiment partie, tu es ici et là, jamais au même endroit et tu te moque des frontières comme des règles, tu ne souffres pas des régimes de ces seigneurs bien à l’abri derrière les rempares de leur château. Non, c’est plus profond que cela, c’est cette injustice que tu constate qui te rebute.
Silencieuse tu viens de repérer une nouvelle proie auprès de laquelle tu t’approche d’un pas de velours mais au moment où tu t’empare de son calice pour le remplir de vin ton regard croise soudain les yeux bleus aciers d’un inconnu bien trop familier à ton goût. La surprise est telle que tu manque de renverser la coupe de peu, tes réflexes te permettent de la rattraper in extremis tandis que tu prononces quelques excuses du bout des lèvres. Cet homme tu ne le connais que trop pour avoir déjà eu à faire à lui il y a de cela quelques semaines. Comme à ton ordinaire tu errais dans le marché en volant ici et là les passants et la malchance à voulu qu’une de tes victimes ne soit autre que le frère du roi en personne. Tu ne lui a échappé que de peu et même si la rencontre n’était pas des plus détestable en aucun tu ne pensais avoir à le recroiser de si tôt et cela ne te réjouie guère. Ce dernier risque de te reconnaître et tu n’as d’autres choix que de filer d’ici en vitesse ta couverture venant de tomber. En l’espace de quelques secondes tu reprends tes esprits Veuillez m’excuser, je vous apporte de suite une autre coupe. Tu en profite pour t’éclipser subtilement cachant ton visage en tenant haut le plateau de ta main droite. Pressant le pas tu jette un furtif coup d’œil derrière toi pour vérifier qu’il ne te suit pas mais c’est sans compter le fait qu’il t’ait pris d’avance. D’un seul coup son bras vient se hisser devant toi te barrant ainsi le passage, tu te stoppe net déglutissant au passage, tu ignore à quoi tu dois t’attendre et baisse les yeux dans l’attente de ses paroles. « Cette tenue vous convient bien mieux, voleuse... » A ce dernier chuchotement ta réaction est immédiate, tes yeux noisettes viennent plonger dans les siens, le défiant du regard tu tente d’y déceler ces intentions mais n’y vois rien d’autre qu’un étonnement amusement. Ce moquerait-il de toi ? Il en a tout à l’air et une chose est certaine c’est que le frère du roi t’a reconnu comme la prétendue voleuse du marché. « Je suis navrée monseigneur c’est une terrible méprise, vous devez surement me confondre avec une tout autre personne. » Déclares-tu avant de détourner la tête pour lui signaler que tu souhaite continuer ton chemin mais il ne semble pas disposer à te laisser filer. « Monseigneur désire-t-il autre chose ? » continue-tu sur la défensive, la situation t’échappe et tu n’aime pas cela du tout, tu contrôle toujours le moindre détails de tes petites opération et ce contretemps te déstabilise totalement. Tu espère que le seigneur Thoron se lasse où mieux, qu’il pense tout simplement avoir commis une erreur.
Sujet: Re: La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia Mer 4 Sep - 20:54
Anthéia & Elijah.
« La séduction du vol réside dans sa beauté. »
Lui qui était déjà amusé par la situation, ne pu retenir un léger rire, échappé dans un souffle alors qu'elle jouait les innocentes. A son seul regard, Elijah était capable d'y deviner sa comédie. Et si elle maîtrisait l'art du déguisement, elle devait revoir celui du mensonge. La confondre avec quelqu'un d'autre ? Bien sûr, il voyait de nombreux visages et ne comptait plus les rencontres en tout genre. Seulement ce visage, il ne l'avait pas oublié. Il était sûr de lui, et les maigres efforts de la jeune femme pour le convaincre du contraire n'allaient pas être suffisants. Elijah refusa de la laisser passer, ancrant ses pieds dans le sol pour lui barrer la route encore quelques instants. Il la détailla, de la tête aux pieds, sans même prononcer le moindre mot. Même taille, même corpulence bien que ses formes se révélaient un peu plus grâce à un corset... Ces grands yeux et ce visage aux traits bien dessinés. Le prince n'était pas fou pour autant. Elle voulait poursuivre son chemin, détournant son regard... Néanmoins, le prince n'en avait que faire. Il restait concentré sur elle, observant la moindre de ses attitudes et réactions. Elle était fuyante, appuyant davantage ce qui aurait pu être dans un premier temps des soupçons et qui s'avérait être de véritables convictions. Elle était cette femme, celle qui l'avait volé l'autre jour au marché.
Le prince n'était pas fou pour autant. Attirer l'attention sur elle et la dénoncer entraînerait des explications. On l'interrogerait lui, et elle ne manquerait pas de nier ces accusations. Non seulement il n'avait pas envie de faire part de son inattention à la cours, mais il ne voulait pas non plus faire un scandale en plein banquet. Certes, les festivités n'en auraient pas été bousculées bien longtemps, mais il avait ses principes, une éducation et une réserve qui l'amenaient à traiter ce genre d'affaires en privé. Sentir tous ces regards sur lui, emplis d'un jugement certain : sans aucune façon. On lui attribuait tant de qualités et de vertus qu'au moindre faux pas ou même petite vague publique, on était près à lui tomber dessus et à faire circuler tout un tas de rumeurs, dignes des plus grandes langues de vipères de ces contrées. Il était toujours question d'image, d'apparences... Que l'on se penche sur son cas était la dernière de ses envies, ayant des affaires à garder secrètes. A cette pensée, Elijah chercha instinctivement du regard sa douce Satine. Quelques secondes à peine, juste le temps de la voir au bras de son frère, le roi. Puis il reporta son attention sur sa voleuse. La jeune femme intervenait aussi dans son jugement, il fallait bien l'avouer. Elijah avait été tellement surpris de cette altercation en plein cœur de la citée, qu'il en était venu à se poser des questions. Tout homme de son rang n'aurait pas hésité un instant pour que la voleuse réponde de ses actes. Lui couper les mains pour la punir de ses larcins auraient été une punition suffisante. Néanmoins, elle n'aurait pas été au goût de l'héritier, donnant trop peu dans ces élans d'agressivité. D'autant plus que le répondant de cette inconnue avait piqué à vif la curiosité du prince. « Il y aurait maintes choses que je pourrais désirer à cet instant... » -répliqua-t-il à la suite de sa question, tout en se permettant de se rapprocher un peu plus d'elle. Il avait gardé ce léger sourire aux lèvres, laissant la jeune femme interpréter ses paroles comme bon lui semblait. Il laissait planer une part de mystère, ne développant pas davantage le fond de sa pensée.
A vrai dire, il se demandait comment elle allait réagir à tout cela. Il laissait paraître ce qu'on voulait bien croire (ou espérer pour certaines) de lui. Il tenait son rôle à la perfection, et vint même chercher du bout des doigts le menton de la jeune femme pour la contraindre à le fixer. Il soutenait ainsi ses son regard, tout comme la lueur de provocation et de défi qui avait précédemment enflammé ses pupilles. Ils étaient entourés, les convives avaient même tourné la tête dans leur direction, se demandant sans doute quels étaient les mots échangés entre le prince et une simple servante. « Tant de choses... » -répéta-t-il, tout en faisant glisser ses doigts sur sa joue, d'un geste lent et presque tendre. Presque...
◭ Anthéia H. L. Cocciante
Tant que vous êtes en vie il n'est jamais trop tard. Il faut tout oser, toujours.
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our ton plus grand désarroi le prince semble aussi obstiné que toi et bien plus sûr de lui en cet instant, il n’est pas disposé à te laisser t’échapper de nouveau et au contraire te scrute de son regard perçant, chose qui te met d’autant plus mal à l’aise que tu n’y es pas habitué. Toi qui d’ordinaire passe inaperçue, la discrétion fait parti de tes atouts et sans être invisible tu peux éviter d’être vu si tu le souhaite. Tu n’es point accoutumée à être ainsi prise au piège, tu es la proie désormais et cette situation t’hérisse le poil. Plus tu semble gênée et plus il prend confiance en ses propos, s’il n’était pas certain de t’avoir reconnue tu venais de lui apporter la preuve grâce ton embarras évident. Te complaisant dans ton mutisme tu le fusilles du regard, lui et son petit rictus moqueur.
Pourtant malgré son amusement certain le prince te parait ailleurs, ses pensées à mille lieux d’ici, l’espace d’un instant tu tente de les capter mais évidement ces dernières t’échappent, son regard vole soudainement à travers la salle comme s’il cherchait désespérément quelqu’un. Une expression de tendresse habite son visage et c’est avec une certaine curiosité que tu suis son regard, essayant de comprendre ce qui peut bien passer à travers l’esprit du seigneur Thoron en cet instant. Observatrice comme tu es tu ne manque pas de remarquer qu’il contemple le roi son frère avec bien trop d’insistance pourtant la raison t’est inconnue et tu ne cherche pas à comprendre plus, tout ceci ne te regarde en rien. Tu vois seulement là une échappatoire, le moyen de filer en toute discrétion mais au moment même où tu pense à lui fausser compagnie son attention revient sur ta personne et tu te mords la lèvre de déception. Décidément il n’est pas près de te quitter des yeux, cette erreur lui ayant déjà coûté à votre première rencontre. Tu te demande ce qu’il songe faire de toi, car si sa clémence ne fait aucun doute il est bien moins certain que cette fois encore il te laisse t’en tirer. Mille questions se bousculent alors dans ta tête. Pourquoi n’avait-il rien tenté contre toi à votre dernière altercation ? Compte-t-il faire de même aujourd’hui ? Si non seras-tu arrêtée ? Jeter dans les cachots de ce château lugubre ? Tu connais la peine réservée aux voleuses telle que toi et celle-ci est loin de te donner l’envie de rester, tout ton corps réclame de s’enfuir pourtant tu reste immobile telle une statue de glace. Cette fois-ci c’est ta propre inattention qui te prend au piège. Sortant enfin de tes interrogations tu cherche de nouveau ses yeux et te rends compte que le prince c’est dangereusement approché. Ses murmures plein de sous-entendu te figent sur place, tu sens ton pouls s’accélérer à mesure que la distance entre vos corps se réduit pourtant il en faudrait plus pour que le rouge te monte aux joues. Soudainement ses doigts viennent attraper ton menton t’obligeant à le regarder avec plus d’insistance, tu sers les dents folle de rage. Tu n’aime pas cette proximité mais au delà de cela tu déteste ce petit air assuré qu’il affiche, il se joue de toi et tu enrage silencieuse. Il se croit sans doute très malin et s’amuse de tout ceci mais ce n’est pas ton cas, tu ne supporte pas d’être tourné en ridicule et c’est bien ta fierté de femme qui en prend un coup. S’il pense pouvoir te déstabiliser avec ses grands yeux bleus et son sourire ravageur il se méprend totalement, tu reste de marbre alors que petit à petit le reste de l’assemblée commence à porter attention à vous. Tu te demande alors s’il le fait exprès, il te sera bien plus difficile de t’éclipser si tu es dans le sillage de tous ces courtisans, te voilà dans de beaux draps. C’est alors que ses doigts effleurent ta joue, ta réaction est immédiate, tu recule instantanément d’un pas, puis de deux, pour finalement te retrouver dos au mur. Marquant la distance entre vous si vous n’étiez pas entourés de cette mer de gens tu lui aurais volontiers cassé le bras, tu ne supporte pas qu’un homme te touche ainsi, tu n’es pas habituée à tant de familiarités et apprécie encore moins qu’on rit de tes réactions comme il le fait. A la façon dont tu le regarde il doit deviner ta colère pourtant tu tente rapidement de la camoufler lui adressant un léger sourire en coin « J’ignorais que mon prince était aussi indécis. J’ai toujours été amenée à croire que ces messieurs savaient toujours avec exactitude ce qu’ils désiraient… » Te moque-tu à ton tour, il est pourtant évident que ses paroles étaient destinées à te désarmer mais tu ne veux pas lui donner satisfaction et encore moins montrer le désarrois qui t’a animé quelques secondes plus tôt. Tu observe du coin de l’œil les convives toujours attentifs à votre entretient, se demandant bien ce qui peut se dire entre son altesse et toi tu présume. Cependant tu compte en tirer avantage et non te laisser malmener par le seigneur Thoron tout prince qu’il soit « Il est tragique de constater que l’on désire sans cesse ce que l’on ne peut obtenir… » Tu le sais mieux que quiconque toi qui es attirée par tout ce qui brille. « …Il faut croire que c’est le propre de l’homme… » Dans un geste qui se veut maladroit tu renverse alors ton plateau d’argent et laisse la carafe de vin se renverser sur le sol, rependant ainsi dans la salle un tintement bruyant qui n’échappe à personne. « Oh non ! Je suis d’une maladresse sans égale aujourd’hui, veuillez m’en excuser.» Déclares-tu la mine faussement confuse, tu t’agenouille alors au sol récupérant plateau et carafe avant de te relever « Retournez donc à vos convives monseigneur, je vais m’empresser de nettoyer ceci. » C’est sous l’œil attentif de ces dits convives que tu t’éclipse alors en cuisines, adressant au passage un léger sourire au Prince.
Une fois mêlée au reste des servantes et cuisiniers tu te débarrasse du plateau et du tablier éclaboussé et te faufile entre les marmites et les soupières pour t’échapper. Aux aguets tu scrutes les alentours et pensant la voix libre emprunte l’escalier des cuisines, dévalant les marches tu espère être le plus vite possible loin d’ici. Le jupon plein des objets et bourses que tu as dérobé aujourd’hui tu es tout de même satisfaite de ton butin. Le prince…Tu lui pardonnerais volontiers son orgueil s’il n’avait blessé le tiens.
Sujet: Re: La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia Ven 6 Sep - 15:44
Anthéia & Elijah.
« La séduction du vol réside dans sa beauté. »
Faire preuve d'inattention peut entraîner de nombreuses situations. Laissez votre esprit vagabonder quelques instants et vous pouvez vous retrouver complètement dépouillé. Ne craignant nullement son peuple, ce dernier se montrant dévoué et aimant, jamais le prince n'aurait pensé à sortir dans la capitale avec une escorte de plus de trois hommes. Jamais en ces temps. On le respectait et il représentait pour ainsi dire la bonté au sein de la famille royale. Pourquoi le voler, lui qui faisait preuve de bienveillance à leur égard ? D'autant plus qu'il fallait être étreint d'une folie certaine pour s'attaquer au frère du roi. Peut-être était-elle folle, cette inconnue. En tous les cas, elle avait appris à Elijah à faire preuve d'un peu plus de prudence, même en terrain conquis. Nul ne sait ce qu'il arrivera demain, et si une main imprudente venait à se glisser dans ses poches, il en serait plus attentif. Et jamais, ô grand jamais, il ne détournerait le regard. Il avait fait cette erreur une première fois, si bien que ce soir il tenait à ne pas recommencer. Bien sûr, l'envie d'admirer la belle Satine était toujours là, bien ancrée dans ses pensées. Mais ça ne dura qu'une seconde tout au plus, un égarement dont il se préserva cette fois-ci.
Il était préférable de ne pas la perdre de vue, ce joli minois étant capable de se volatiliser en moins de temps qu'il vous en faut pour reprendre votre souffle. Il craignait qu'elle disparaisse à nouveau, elle, la voleuse qui lui avait dérobé quelques pièces et une précieuse bague. Il ne manquerait plus qu'elle obtienne sa fierté et il serait définitivement irrité, à tel point que l'idée de la piéger et de la punir se ferait non plus hésitante mais à l'inverse : pressante. Il s'était rapproché, l'avait taquiné à demi-mots et se permettait quelques familiarité que son rang ne pouvait lui interdire. A vrai dire, il s'amusait de connaître un brin de vérité à son égard. Une domestique ne viendrait jamais à dérober quoique ce soit au prince, craignant de perdre sa place ; ou bien l'aurait-elle fait avec un peu plus de subtilité, au château. Là, en plein milieu du marché, il n'en était rien. De plus, il suffisait de la regarder pour deviner que l'apparence se voulait parfois bien trompeuse. Cette jeune femme qu'il avait poursuivit dans les rues de la capitale n'avait rien d'une servante, si ce n'est même d'une habitante du royaume. Elijah pouvait lire la colère qui montait doucement en elle, alors qu'elle se faisait violence pour la contenir. Qu'il est difficile de ravaler sa fierté... Cette pensée ne fit qu'agrandir le sourire qui avait élu domicile sur le visage princier. Amusante ? La situation allait même au-delà de cette nomination. Il jubilait presque de l'avoir à sa merci.
Mais c'était sans compter le courage dont elle pouvait faire preuve, répliquant tant bien que mal. ''Son prince''... C'est qu'elle en devenait presque drôle. Quelle vile comédienne ! Les quelques pas qu'elle avait fait tant tôt pour les séparer n'avait, à ses yeux, rien changé. Certes, il ne pouvait plus lui susurrer quelques mots qui méritaient réflexion, mais son regard se voulait toujours aussi intense à son égard. Il la détaillait véritablement, jetant l'ancre dans ses yeux pour tenter d'y déceler quelques maigres secrets. « Ils sont si nombreux, qu'il est bien difficile d'en choisir un seul... » Ce qui n'était pas le cas du mensonge, bien plus simple à ses yeux. En effet, des souhaits il aurait pu en avoir des centaines qu'un seul arriverait toujours en tête de liste. Satine aurait toujours été son premier choix, passant au-dessus de tout le reste. Malgré tout, le protocole et les lois régissant le royaume le réduisaient au silence, tentant en vain d'étouffer le feu ardent qui le consumait. Là, il parsemait ses propos de sous-entendus, prétendait souhaiter des plaisirs charnels, mais sans jamais l'exprimer clairement. « Mes présents désirs me sont tous accessibles... » Il ne pouvait que la corriger. Impossible pour une simple domestique de prétendre qu'elle pouvait refuser quoique ce soit au prince.
La belle fut alors prise d'un élan de maladresse, cherchant probablement un moyen de s'échapper. La situation devenait inconvenante pour elle, alors que le prince s'en amusait. Elle avait même animé la fête selon lui. L'incident du plateau passé, il n'était pas pour autant dupe et demeuré. Elijah voyait là une fuite, quand d'autres percevaient une faute presque corrigée. S'excusant poliment auprès de ses convives, il s'empressa de quitter la table, mais aussi le banquet. Passer par les cuisines aurait été une sortie bien trop remarquée. Cependant, il opta pour un léger détour, qui le conduirait où son l'instinct le poussait : la petite cours réservée à la réception des victuailles en tout genre. Bien sûr qu'elle allait s'en aller. C'était une voleuse, une ombre... Et la lumière que l'on avait posé sur elle avait probablement dû la brûler. Une fois seul, loin de la réception et de ses participants, Elijah pressa le pas, jusqu'à dévaler les marches d'escaliers qui allait le mener jusqu'à la sortie. Il espérait y arriver avant elle, jugeant son chemin comme ayant bien moins d'obstacles. Quand il aperçu la garde royale, tout près des portes, il reprit une allure modérée et les somma de lui ouvrir. Regardant un peu partout autour de lui, il ne vit personne. Jusqu'à ce qu'un bruit attire son attention et le presse en direction d'une tour. Probablement celle qui menait aux cuisines, celle qu'il n'empruntait jamais en somme. « Un pas de plus, et je vous fais arrêter. » Sa voix avait résonné dans la cours, alors qu'elle lui tournait le dos, prête à filer. Elle se figea, tandis qu'Elijah se rapprochait.
◭ Anthéia H. L. Cocciante
Tant que vous êtes en vie il n'est jamais trop tard. Il faut tout oser, toujours.
▽ parchemins. : 92 Localisation : En train de te faire les poches
es présents désirs me sont tous accessibles… » Tu tiques à cette réponse un brin vexée qu’il se pense tout permis et également contrariée car tu sais au fond qu’il dit vrai. Après tout c’est un prince, arrogant et agaçant sur les bords mais un prince tout de même et tout lui est donc servi sur un plateau d’argent. Tu fronces les sourcils tandis qu’il t’épie toujours, tu as beau avoir mis une distance certaine entre vous elle semble totalement inexistante, le poids de son regard est bien plus lourd que la douceur de sa précédente caresse finalement. « Vous m’en voyez ravis pour vous… » Au jeu du mensonge tu te demandes qui ira le plus loin, tu es une grande dissimulatrice mais il semble tout aussi doué que toi, cela ne t’étonne guère, tous les souverains berce de fausses promesses leur peuple, l’art du mensonge il l’a dans le sang, livré avec le rang à la naissance. Cela dit tu te surprends à songer un peu plus à ses paroles, les pense-t-il réellement ? Tu te figures que même un prince ne peut pas avoir tout ce qu’il désire, l’Homme est un éternel insatisfait aussitôt qu’il obtient l’objet de sa convoitise il se lasse et trouve un nouveau rêve à réaliser. Cela a quelque chose de tragique en un sens, tu contemples le seigneur Thoron et te questionnes sur son propre rêve, tu es a mille lieux de te douter de quoi il s’agit mais peu importe. Dans un désir pressent d’écourter votre petite entrevue tu renverses tout le contenu du plateau sur le sol avant de filer discrètement vers les cuisines.
Tu fuis les lieux comme la voleuse que tu es, une fois l’enceinte du château quittée tu sais que tu seras à l’abri, parmi la foule et l’agitation des rues, tu connais les allées sombres de la ville où te cacher, tu sais où trouver les chemins pour t’enfuir, fuir tu ne sais faire que ça et d’ailleurs mieux que toute autre chose. Tu regrette quelque peu de ne pas avoir prévenu ton frère de ta venue ici, il t’aurait surement dissuadé et persuadé que tout ceci n’était que folle entreprise. Il est bien plus raisonnable que toi, plus moralisateur aussi, tu l’entends d’ici te faire la leçon si tôt qu’il apprendra ce qu’il s’est passé. C’est vrai tu es impulsive et prends souvent des risques inconsidérés mais tu n’y peux rien, c’est ta façon de faire et cela pour tout. Vivre c'est se mettre en danger. De la même façon qu'apprendre à marcher c'est d'abord accepter l'idée de tomber. Touchant enfin à ton but tu quittes la tour qui mène aux cuisines et file vers la cour extérieure, tu n’es plus qu’à quelques mètres de ta sortie de secours, une fois ces grilles franchies tu ne craindras plus rien du moins tu le penses. Cependant il faut croire que tu as trop vite crié victoire car au moment même où tu t’apprêtes à fausser pour de bon compagnie au palais et ses convives une voix résonne derrière toi et te stoppe avec autorité. Arrêtée dans ta course, presque en suspend tu te figes sur place le cœur battant bien trop vite, essoufflée par l’effort certes mais aussi paniquée. Toi qui pensais avoir semé le seigneur Thoron c’était sans compter sur sa détermination à t’attraper. Lentement tu fais volte-face, les mains en l’air, légèrement remontées près de tes épaules tu l’attends silencieuse tandis qu’il te rejoint. Une fois qu’il n’est plus qu’à quelques pas de toi tu t’autorises quelques mots de travers, le regard brillant de curiosité « Vous courez plutôt vite…pour un prince. » Ta remarque sonne comme une moquerie et il prendra surement cela pour de l’insolence mais tu es en réalité un brin admirative et tu ne caches pas un sourire de surprise au coin de tes lèvres. C’est la deuxième fois de la journée qu’il te prend au dépourvu. « Alors monseigneur, que comptez-vous faire de moi ? » Tu restes confiante du moins tu affiche un air sûr de toi alors qu’il n’en est rien, tu tentes de te convaincre, il a eu maintes occasions de te faire arrêter et pourtant tu es toujours là à converser avec lui, ce qui prouve qu’il est poussé par autre chose que son désir de vengeance à ton égard. Tu ignores l’intérêt qu’il te porte si tenté qu’il en ait un, tu espères seulement gagner un peu de temps pour trouver une pirouette comme à ton habitude.
Sujet: Re: La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia Mar 10 Sep - 18:00
Anthéia & Elijah.
« La séduction du vol réside dans sa beauté. »
Elijah n'était pas vaniteux par nature. Son rang lui attribuait des qualités et des défauts qui demeuraient au fondement même de ces apparences, du rôle qu'il avait à tenir. Un prince devait toujours agir d'une certaine façon, s'offusquer de comportements divers et variés, tout comme en apprécier d'autres. Un prince obtenait ce qu'il désirait, d'autant plus lorsqu'il s'agissait des faveurs d'une dame. En tout cas, rares étaient celles qui s'y refusait. Alors en public, le prince faisait mine de s'amuser de ces privilèges. En un sens, le mâle qu'il était, avec son ego en conséquence, en était ravi ; bien qu'il nourrissait un respect non négligeable pour la gent féminine. Avec cette jolie brune, il ne pu s'en empêcher. Les provocations allaient bon train avec elle. Il était impossible de la laisser ainsi, sans avoir un peu joué avec ses nerfs. Il allait jusqu'à laisser planer un suspens, aux sous-entendus nombreux et pourtant clairs. Elle les avait très bien saisi, aux vues de son regard et de l'expression qui pouvait se lire sur ses traits fins, malgré ses efforts pour afficher un mince sourire. Il mentait, n'ayant jamais eu pour intention de l'allonger sur un lit, une table ou encore à même le sol. Aucune pulsion ne l'animait, si ce n'est un petit arrière goût de vengeance dans son attitude. L'idée d'un instant charnel avec cette inconnue ne lui avait pas sérieusement traversé l'esprit ; alors qu'il le faisait croire en la détaillant de la tête aux pieds. Comme s'il avait été capable de la déshabiller des yeux, devinant ses formes sous ces vêtements de service. La jeune femme avait tiqué, répondant tant bien que mal à ses provocations, jusqu'à prendre la fuite.
Allait-elle pouvoir quitter le château sans avoir à s'expliquer en priver avec le prince ? Ce dernier espérait bien que non. Se doutant qu'elle n'allait pas réapparaître, tout sourire, auprès des convives pour les servir à nouveau, il s'était même pressé pour la stopper. C'est dans la cours extérieure des cuisine qu'il l'avait finalement retrouvé. De sa simple voix, il l'avait stoppé. Une simple interpellation, saupoudrée d'une légère menace certes... Néanmoins, cette dernière se voulait efficace ! Ce n'était pas avec un vulgaire ''Hey vous, là-bas !'', qu'elle se serait arrêtée. Au contraire, la jeune femme aurait peut-être redoublé d'efforts pour atteindre la grille. Doucement, elle s'était retournée, lui adressant quelques mots qui eurent le don de faire sourire Elijah. « Étonnant ? Mais, sachez qu'être prince ne veut pas signifie pas que l'on est empoté et lent... » Il en riait presque, s'avançant jusqu'à elle. Qu'allait-il faire d'elle ? Bonne question. La faire arrêter pour vol, à plusieurs reprises, sur sa personne et au nom de la couronne ? Il aurait déjà pu le faire un peu plus tôt. Et là n'était pas son souhait. En tout cas, pas pour l'instant. Peut-être retardait-il l'arrestation car il faisait face à une femme, et qu'elle aurait pu inspirer confiance à la première âme innocente et bienveillante qui aurait croisé son chemin. Lorsqu'on la détaillait, si ce n'était de l'admiration pour certains, on ne pouvait nier des très purs, d'une finesse particulière. Nombreux devaient être les hommes qui tombaient sous son charme. Si bien qu'elle avait sans doute déjà usé de ses charmes pour ces larcins. « Comptiez-vous partir les bras chargés de nos trésors ? ...Ou les jupons, peut-être ? » Un sourire aux coins des lèvres, le fils Thoron cherchait à la titiller dans une ultime provocation. Mais cette fois-ci, il voulait s'en assurer. Avait-elle prit la fuite simplement pour s'éloigner de lui ? Ne pas avoir à lui rendre les quelques pièces de l'autre jour, sans oublier la précieuse bague... Ou bien avait à nouveau eu la main légère et les yeux brillants face à tant de richesses ? Cette situation amenait Elijah a se poser à nouveau tout un tas de questions à son sujet. Mais d'où venait-elle cette fille ? Tantôt voleuse, tantot au service du roi. Elle était un mystère. Et tout en s'interrogeant silencieusement ; tout en cherchant ces réponses comme si elle les avaient porté, il remarqua une chaîne autour de son cou. Fine, discrète. Elle avait attiré son regard. Doucement, il se permit d'approcher sa main jusqu'à cette dernière, et avant de la toucher, il plongea son regard dans celui de la jeune femme. « Vous permettez... ? » Il n'attendait qu'un signe de sa part pour admirer le bijoux.
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Sujet: Re: La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia
La séduction du vol réside dans sa beauté. + anthéia
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