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 Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine

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Budir Valam

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MessageSujet: Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine   Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine Icon_minitimeDim 1 Sep - 15:04

La danse des corbeaux.

« Ce n'est pas possible, Messire. Nous viendrions à gâcher quelques ressources dans cet entreprise, et la garde ne touchera plus de solde.»  Il fixa son Roi. Ce dernier, tout concentré comme il l'était n'avait que peu d'intérêt pour les dires de sa Main. Déplaçant avec concentration les maigres pièces de plomb sur la table des stratégies, le Roi se fichait bien de la blondeur à l'épée. Qu'il fusse dans la pièce ou à cent lieues à l'ouest, le résultat aurait été exactement le même. Cet embêtement, cet irrespect grandissant. Tu n'es pas mon Roi, tu n'es pas le Roi du peuple. Tu es l'idiotie impunie, tu es le froid glaive qui nous perdra. pensa t-il de sa froide cervelle. Budir Valam, chevalier de sa maison, Sir Main du Roi, deuxième homme politique du Royaume venait à détester ses propres valeurs. Bien que désireux de voir un jour la royauté Thoron dominer les contrées d'Elenath, le Roi devenait complètement stupide. Rien ni personne ne pouvait rien à sa fougue jeune et terrible. Contrer sa bêtise était chose complexe. Mettez un dragon dans un volcan et il n'en sera que plus heureux, venez à lui interdire de cracher le feu et il viendra à ne plus faire cas de vous.

C'était maintenant décidé. Il fallait agir. Il fallait stopper le mal lorsque ce dernier était encore en position de se voir maîtriser. Ton frère est bien plus censé que toi, pauvre fou. De mémoire d'Homme, l'Empire avait toujours voulu s'étendre, il avait été le plus conquérant de tous mais ses politiciens en avaient toujours gardé la bride. Et aucune erreur n'avait coûté ce que celle-ci pourrait coûter, non seulement aux caisses du Royaume mais en hommes également. « Je ne prendrais jamais part à de telles entreprises et il faudra vous passer de moi sur le champ de bataille et face au peuple, Lord. » Il quitta la pièce sans plus de paroles, de toutes façons, sa présence n'était plus requise. Seules les bougies étaient bienvenues en Sa Royale Présence. Que de changements depuis sa prise de pouvoir. Que de changements depuis que lui Chevalier araignée s'était vu entiché du poste de Main. Il avait tressé des contacts avec beaucoup de gens, au fil des années, il avait pris contact avec de nombreuses personnes susceptibles de lui apporter quelque chose, que ce soit en argent ou en actes.

C'est ainsi qu'il considérait Sa Royale Maîtresse. A la fois femme du Roi et de son frère, le Roi légitime de Thoron, elle avait cela dit compris parfaitement la véritable danse, celle des corbeaux, celle où le pouvoir n'était que sang et sexe. L'essence même d'un Royaume, du sang et du sexe, Ser.  . Il devait agir et et renverser l'ordre établi. Bien entendu, sa tête lui prendra t-on si quelqu'un se rendait compte de quoi que ce fut. Il fallait jouer cela finement, il avait le faire en toute discrétion et rien de mieux que de confier ses secrets à quelqu'un qui savait sa tête menacée. Il gagna rapidement les quartiers de la Main, une tour du Château. Une tour si haute qu'elle couvrait la ville de Calendyr à vue. On y voyait quelques masures au loin et la Cour intérieure. C'était une exigence de la Main, pouvoir y lorgner la Cour. «Soyez gré de me faire conduire Dame Satine Telemnar. Dites à la jeune Dame que la Main souhaite la voir et qu'il s'agit là d'une missive plus qu'urgente. » Il congédia l'un des membres de sa garde avec rapidité. Il se hâta ensuite d'attraper une plume et de sortir un parchemin. Il gratta quelques lettres dessus et commença sa rédaction. Il se fit servir une coupe de vin  et l'avala d'un coup, d'une seule gorgée dont il avait secret. Question de papilles.

Il patienta quelques temps encore à fixer la Cour par la fenêtre. Il s'installa ensuite à son Bureau, défouraillant son épée et la posant avec délicatesse sur le bord du meuble en bois. Une bougie brûlait de sa force entière, dévoilant l'écriture bourrue de Majesté la Main. Un tas de papiers grandissait de jour en jour, ordres se mélangeaient avec demandes. Et lorsqu'on ouvrit la porte, c'était pour y faire pénétrer une jeune femme. Se levant, il se courba ce qui fut nécessaire puis en tendant le siège à la jeune femme, s'exprima.«Ma Dame. Il nous faut s'entretenir, c'est urgent. ». Il congédia le garde et s'installa, proposant d'un simple geste une coupe de vin à la Dame.
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MessageSujet: Re: Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine   Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine Icon_minitimeLun 2 Sep - 10:00


Budir & Satine.

« quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. »
« Ma dame, la Main fait mander votre présence dans ses quartiers. »  «  Que me veut-il ? » laissa-t-elle échapper dans un soupir. « Je l'ignore, il m'a simplement fais mention d'une missive urgente à votre égard. » Satine laissa échapper un nouveau soupir, alors qu'elle laissa échapper le parchemin qu'elle tenait entre ses mains. En pleine lecture, elle haïssait plus que tout être dérangée de la sorte, surtout par un ordre de la main du roi. Elle n'était même pas certaine d'avoir l'obligation de répondre à ses demandes, en tant que favorite du roi, mais elle le devait à cause de choses informes dont Budir avait eu mention. Une liaison interdite et dangereuse. Une rumeur qui pourrait lui faire perdre sa place, sa tête, et celle d'Elijah, comme si cela ne suffisait pas. Budir était un homme malin, et n'hésitait pas à utiliser ce qu'il avait appris à mauvais escient. Satine l'avait appris à ses dépends. Elle n'avait d'autre choix que d'exécuter les diverses tâches ordonnées par la Main du roi, qui consistaient, la plupart du temps, à dire du bien de lui à son souverain, ou à faire passer diverses idées à  Barahir. Comme si la Main n'était pas assez proche de lui pour le faire de lui même. Il contrôlait la jeune femme comme un vulgaire pion, et prenait un malin plaisir à ce jeu dangereux.

Satine ne tarda pas à quitter sa chambre pour rejoindre les appartements de la Main. Celui-ci avait une bonne position, puisqu'il l'avait exigé. Ambitieux au possible, nul ne savait comment il était parvenu à une telle place, mais il n'était indéniablement pas près de la céder. Chacun voyait en lui un homme fidèle à son souverain, capable d'offrir sa vie pour celle du roi. Et pourtant, Satine savait à quel point il n'en était rien. Budir était un homme vil et cruel, et loin de servir son roi, il pouvait abandonner tous ceux qui croyaient en lui, qui avaient foi en lui, dans l'unique but de sauver ses propres idéaux ou sa propre vision des choses. Malgré tout cela, malgré le chantage qu'il faisait peser sur elle telle une épée de Damoclès au dessus de sa tête, elle ne parvenait pas à cacher son respect pour la Main du roi. C'était un homme intelligent et malin, de ceux capable de gouverner le monde comme il le faisait déjà avec l'esprit de Barahir.

Satine longea le corridor jusqu'au parvenir aux appartements de la Main. Elle ne croisa personne dans les couloirs, toujours aussi surprise de l'absence d'invités de marque. Depuis que les choses s'étaient avérées plus compliquées à cause de la guerre qui ne tarderait sans doute plus à venir, le château avait perdu de son activité. Il en paraissait même triste et sombre. Elle offrit un simple signe de tête au garde qui attendait devant la porte afin de l'inciter à l'ouvrir. Ce qu'il ne tarda plus à faire. Satine était attendue, et en effet, Budir releva immédiatement la tête lorsqu'elle parvint dans sa chambre. Elle le salua respectueusement, avant de prendre position sur le siège qui régnait devant son bureau couvert de paperasses. « Ma Dame. Il nous faut s'entretenir, c'est urgent. » Satine ne souriait pas, froide et incapable de transmettre la moindre émotion. Elle respectait la Main, cela ne faisait aucun doute, mais elle n'appréciait pas la façon dont il se servait d'elle pour servir ses intérêts. Question de fierté, sans le moindre doute. « Que dois-je à nouveau faire pour vous ? » Encore. Encore un service qu'elle aurait à lui rendre, sans rien en échange, sinon son silence respectueux. « Je vous en remercie. » lança-t-elle alors qu'elle s'emparait du verre qui lui tendait. Étrangement bon hôte, Budir semblait tout faire pour qu'elle se sente curieusement bien et à l'aise. Un geste qui piqua sa curiosité...
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MessageSujet: Re: Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine   Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine Icon_minitimeLun 2 Sep - 20:00

La danse des corbeaux.

Sans dire mot, il versa rapidement le vin dans la coupe en emplissant ainsi un bon trois quarts. Il lui tendit. La jeune femme, il ne la connaissait que trop bien. Sa Royale Maitresse avait le culot d'avoir place dans le lit du Roi et de son frère à la fois. Sauf que de ce dernier point, personne n'était au courant. Personne si ce n'était Budir Valam, Main du Roi Barahir. Et lorsque la Main d'un Roi aussi peu commode venait à surprendre galante compagnie, c'était toujours mauvais signe pour ceux qui étaient incriminés. Toutes bonnes Mains, celles qui auraient eu non pas de l’honnêteté mais une certaine bêtise seraient aller confier au Roi que sa favorite n'était rien d'autre qu'une fille de joie et qu'elle avait pour client son frère, celui qu'aucune ambition royale n'animait.

Le résultat aurait pu être d'un grand ravissement. Un rassemblement en place publique pour y voir couper la tête de Dame Satine Telemnar et de son royal amant, le prince Elijah. Seulement aucune bêtise n'avait pris naissance dans la caboche de Valam. Bien au contraire, c'était une caboche complexe, de celles qui avaient les moyens de tisser des liens, de réfléchir pour soi. Au lieu de la lâcher dans la cage aux fauves, il l'avait trempé dans un bassin de vulgaires insectes. Elle n'était que la plus belle partie de son plan criminel, celui de se faire bien voir autrefois. Aujourd'hui, c'était une autre raison qui ferrait se servir de la jeune femme et même si la méthode resterait la même, après cette conversation, il serait trop tard. Il baignerait dans l'art délicat du complot. Et comme pour la jonglerie, il fallait être adroit de ses Mains (non pas sans jeu de mots !). Il faudrait manipuler suffisamment le peuple pour qu'il soit poussé à la révolte sans en dire trop pour ne pas avoir de sources à identifier. C'était d'une complexité effarante. « Cette fois, Ma Dame, ce n'est pas un service que je viens quémander. »

Il aurait pu lui parler de ses désirs de prendre le Trône, de sa manière d'aimer avoir le pouvoir mais ce n'était pas cas. Être numéro un n'avait qu'un lot de soucis à offrir, être numéro en revanche, c'était avoir du pouvoir sans avoir pleine décision. Aussi, lorsque les soucis venaient à survenir, c'était le Roi qui en prenait responsabilité. Au nom du Roi, je suis sa parole et ses actes. Au nom de moi même, je ne suis que moi se répétait-il souvent lors des moments de doutes. Coupable de suivre les ordres, rien d'autre.
Le jeune homme bu deux gorgées de vin, il se redressa sur son siège de Main, celui qui ne faisait rien d'autre que vous tuer le dos. Choquée la jeune femme devait l'être, puisque de la bouche de Budir n'étaient qu'insultes et demandes à son égard. Aujourd'hui, la gravité de la situation l'aurait empêché même de lui chercher querelle. Non. C'était un acte important qu'il fallait fomenter. «De mon père, j'ai hérité un don. » Laissant planer le mystère sur la nature de ce don, il avala quelques goulées de sa coupe puis la reposa sur le dédale branlant de papiers. Importance capitale ou non, il s'en fichait bien. «Il m'a donné le don de voir l'avenir. Pas à la manière de prêtre ou de sorcier. Mais d'une façon logique. Si nous allons ainsi, le Royaume va à sa perte. » Il aimait les entrées en matière et il aimait s'exprimer avec ce ton hautain, celui qui faisait de lui un Valam pur et dur. Ce ton que les chevaliers de la famille usaient avec violence. «Comprenez bien. La politique n'est pas une histoire de femmes. Mais devenir une Reine en revanche, serait bien à votre convenance, n'est-ce pas ? » Sans attendre de réponse, il enchaîna. « Je vous en offre la possibilité. » Et là, il avala l'entièreté du reste de sa coupe, guettant réaction quelconque de la part de la jeune femme.

C'était sa manière de présenter les choses. Offre aux autres ce qu'ils veulent et tu auras ce que tu veux disait souvent son cher père à son enfant. Il se savait rusé. Il se savait capable de jouer au jeu dangereux que celui des trônes. Il attrapa la carafe du breuvage en reversa à la jeune femme et s'en versa une nouvelle coupe. Se levant pour contempler la fenêtre, il attendait sa réponse. Si un jour le Roi Elijah venait à monter sur le trône, il savait sa place en danger car ils n'étaient pas très amis, au contraire, ils étaient plutôt deux ennemis. Tendue comme la corde du bourreau, leur entente lui coûterait peut-être bien plus qu'une place. Mais il pourrait faire changer cela au moment venu et lorsque cela se produirait, il serait prompt à réagir, prompt à écarter tous les dangers. En plaçant ce Roi là sur le Trône, il aurait plus de libertés pour agir et enfin, il serait lui-même.

Il serait Budir Valam, deux fois marié et une fois veuf. Veuf d'une femme morte en couche, rien que cela... Ou bien pire, morte en couche d'un poison meurtrier et fulgurant. Ca, il était le seul à le savoir, seul, pas tant que cela...
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MessageSujet: Re: Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine   Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine Icon_minitimeDim 8 Sep - 21:23


Budir & Satine.

« quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. »
(je m'excuse pour l'attente, soucis d'internet oblige. Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine 3642758612)

Satine, avec le temps, avait fini par comprendre un peu le mode de fonctionnement de la Main du roi Barahir. Certes, il n'en demeurait pas moins un homme mystérieux dont chaque acte laissait un goût amer d'incompréhension dans la bouche. Toutefois, Satine goûtait malheureusement à sa fourberie, et elle avait ainsi fini par cerner le fondement même de son caractère. Budir n'avait rien d'une Main fidèle et honorable. Il était un être fourbe capable des pires horreurs pour conserver un certain pouvoir dans le royaume, et il ne s'en cachait même pas véritablement. Pas avec Satine, en tout cas, bien trop persuadé qu'il était du pouvoir dont il faisait preuve avec elle. Bien entendu, la jeune femme avait beau en savoir beaucoup sur cet homme pour le moins louche, elle ne pouvait en souffler mot à quiconque, de peur que son plus terrible secret ne finisse par être ébruité. Chaque jour, la jeune maîtresse regrettait qu'il les ai surpris, Elijah et elle, une nuit pluvieuse de retrouvailles. Budir les avait vus, et ainsi avec compris qu'il n'était pas seulement question d'une nuit. Il avait fini par voir la véritable relation qui les liait, loin d'une seule et unique erreur.

« Cette fois, Ma Dame, ce n'est pas un service que je viens quémander. »  Satine ne put empêcher ses beaux yeux bleus de s’agrandir sous le coup de la surprise. Pourtant, son sourire s'étira en un mince sourire, alors qu'elle buvait une gorgée du vin délectable que Budir venait de lui servir. Il n'avait pas lésiné sur la qualité. Visiblement, il avait quelque chose de pertinent à lui demander.. «  Oh, vraiment. » L'ironie transpirait dans les paroles de Satine. Elle n'avait jamais caché la haine qu'elle ressentait pour Budir, ou du moins l'animosité qui existait entre eux, mais elle tentait d'omettre le respect incompréhensible qu'elle éprouvait pour lui. Il n'était pas un homme respectable, pourtant. Elle ne comprenait pas. Son intelligente toute rationnelle, peut-être, l'intéressait au plus haut point, la fascinait même. Presque. « De mon père, j'ai hérité un don. Il m'a donné le don de voir l'avenir. Pas à la manière de prêtre ou de sorcier. Mais d'une façon logique. Si nous allons ainsi, le Royaume va à sa perte. » Il s'exprimait de façon claire mais tel un excellent narrateur, un conteur né, un ménestrel de grande famille. Il laissait du temps passer au travers de ses mots, les liaient avec aisance, tel un divin créateur de phrases. De sensations. Il pouvait sentir la curiosité de Satine grandir dans ses mains, et il jouait avec elle entre ses longs doigts fins et agiles de manipulateur né. Il était incroyablement doué. A tel point que Satine manqua s'étouffer avec le vin qu'elle venait d'avaler lorsqu'elle entendit la fin de sa phrase. La fin la plus improbable. Celle à laquelle elle n'aurait jamais, jamais songé. « Comprenez bien. La politique n'est pas une histoire de femmes. Mais devenir une Reine en revanche, serait bien à votre convenance, n'est-ce pas ? Je vous en offre la possibilité.. »

Satine se releva brutalement, comme soudainement piqué par une guêpe invisible. Son teint était devenu plus pâle encore. Elle n'était pas une femme soucieuse des envies politique, et elle n'avait jamais développé le moindre intérêt pour les affres du pouvoir. Elle aurait pu, pourtant, au tout début, alors que le roi était fasciné par elle, engager quelques opinions diverses dans son esprit et tisser sa toile telle une araignée monstrueuse et diabolique. Oui, elle aurait pu. Mais elle n'en avait jamais eu envie. Alors, pourquoi changerait-elle d'avis maintenant ? « Sire, est-ce de l'inconscience ou n'est-ce qu'une plaisanterie d'extrême mauvais goût ? » Au fond, Satine espérait que tout cela n'était qu'une blague. Elle ne souhaitait pas être mêlée à un tel complot et, qu'elle accepte ou non, elle y était désormais mêlée. Par obligation. Car si elle n'en disait rien, alors elle demeurerait toute aussi coupable que le véritable responsable. « Être reine ne m'intéresse pas le moins du monde, et épouser le souverain n'est pas l'un de mes souhaits les plus chers, n'êtes-vous pas bien placé pour le savoir ? » Oui, éjecter la reine l'intéressait grandement, Satine devait l'admettre. Sa haine pour cette vieille furie n'avait d'égale que l'amour qu'elle ressentait pour Elijah. Aussi, même s'il était question d'évincer nymphea, elle ne pourrait jamais épouser Barahir. Elle aimait bien trop son frère.
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MessageSujet: Re: Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine   Quand on joue au jeu des Trônes, soit on gagne, soit on meurt. |PV Satine Icon_minitimeLun 9 Sep - 9:37

Tu es pardonnée, foutu internet U__u

La danse des corbeaux.

La jeune femme avait cet air que Budir n'avait jamais pu comprendre chez les femmes. Hautaines à la fois et pourtant si frêles, un peu comme s'il s'était agi d'une future mise à mort. A vraiment dire, tenir ses mots ici étaient une condamnation ,informelle, certes mais condamnation à mort tout de même. C'était comme si un prêtre était allé divaguer à renverser Son Dieu dans sa propre demeure et cela par le sexe, le sang et la plus crue des violences, celles que les mots étaient conduits à provoquer. Budir avait bien compris quelque chose, Satine Telemnar était jeune femme complexe à cerner et il fallait se montrer particulièrement convainquant pour en tirer quelque chose d'intéressant.

L'ironie dont elle venait de faire usage n'avait pas échappé au jeune homme. Bien au contraire, il savait parfaitement ce qu'elle pensait de lui, du moins, il pouvait le deviner. Elle voyait en lui quelqu'un de fièrement manipulateur, d'extrêmement égocentrique et de divinement égoïste. Elle devait voir en lui un de ceux qui ne pouvaient pas agir autrement que pour eux. Elle voyait en lui un maitre chanteur parfaitement intéressé. Toutes ces choses n'avaient qu'un point commun, toutes étaient véritables. Qu'il tente de renverser un Roi ou qu'il partage la couche d'un esclave, tout était froidement manipulé. Tout avait pour seul but de servir un jour ou autre ses intérêts. « Ma Dame, vous connaissez mon affection pour l'humour, vous savez donc qu'il n'en est rien. Quand à l'inconscience, j'en ferais preuve si je laissais votre Barahir sur le trône. »

Il versa une nouvelle coupe de vin à la jeune femme avant d'en verser dans sa propre coupe. Il en abusait de plus en plus. Peut-être que le vin était l'évasion dont il avait besoin. Le sexe aussi. Sa jeune femme avait le don de le combler et à ce niveau là, il était le plus heureux des hommes. C'était une grande satisfaction pour lui que d'avoir une vie sexuelle épanouie. Il s'agissait là de quelque chose de parfaitement ravissant que de toucher une femme. « Barahir Thoron va propulser vos jeunes fesses et celle d'un entier Royaume, le plus rayonnant sous bien des aspects dans un conflit qu'il ne pourra gagner. La guerre, c'est ma vie et je refuse de la perdre de façon bête. »

Même le vin n'arrivait pas à étancher cet amère goût. Tout l'alcool du monde entier n'aurait pu satisfaire ses désirs d'utilité. «Certains observateurs fins pourraient voir en cette discussion la plus belle des propositions. Vous êtes foncièrement amoureuse d'un Roi et je vous offre l'immense chance de pouvoir être celle qui possédera les vêtements d’apparat les plus divins, celle qui partagera la couche d'une Divinité. »

Se résoudre à cela, à devoir corrompre mentalement une catin de haute naissance n'avait rien de vraiment héroïque mais pour arriver à ses fins dans de telles situations, Budir devrait se montrer bien plus bas encore que son caractère lui permettrait. Il devrait être capable de choses dont il se passerait bien. Son épée devrait être le glaive de la Justice. Que de formules magnifiques pour désigner en réalité une peur bleue de perdre ses intérêts. Budir Valam, Main du Roi, Héritier des Terres Valam, Suzerain de sang de quelques braves paysans n'avait d'amour que pour lui même. Tuer une femme ne lui avait causé aucun soucis. Un bref poison avait déclenché son prématuré accouchement et sa mort par la même occasion. Quelle douce sensation d'être capable de tuer simplement.

Un goûteur, voilà ce que Budir utilisait depuis ce temps, ayant réalisé qu'un même poison pouvait venir toucher ses lèvres et le tuer. Il regarda la jeune femme d'un air amusé, il était le prophète qui faisait et défaisait les Rois, les Reines. Son égocentrisme n'avait de bornes que l'imagination déployée pour la circonstance. «Elijah est votre Roi, il est votre amant et vivre cet amour au grand jour ne sera possible que lorsqu'il montera sur le trône. Du moins, si Ma Dame tient à sa tête ce dont je ne doute pas. »

Il avait ce don pour être explicite. Au moins, le jeune homme ne se perdait pas dans les métaphores infinies. Dans ce jeu dangereux, la clarté était une amie précieuse. Surtout lorsque de tels personnages venaient à s'affronter. Des personnages qui cachaient des secrets affreux, des secrets qu'ils partageaient pour la plupart. «Vous pourrirez vous demander pourquoi ferais-je cela. Et je vais vous répondre avant même que la question ne heurte vos petites lèvres. Je tiens à ma tête, je tiens à ma vie et je n'irais pas mener une bataille de plus pour Barahir. Et je suis certain que le peuple partage mon point de vue. C'est là que j'ai besoin de vous. » Buvant, toussotant, il s'exprima. « Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne, soit on meurt, Dame Telemnar. N'êtes vous pas bien placée pour le savoir ? »
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